L’étape où t’as les boules car malgré toute ta détermination pour accumuler les étapes afin d’étirer le temps, vient toujours un moment où tu as quasi bouclé la boucle.
Il y a des villes qui sont magnifiques à visiter, mais plus belles et sympas à visiter qu’à habiter. La mienne par exemple. Et il y a des villes comme Valence où je ressens presque le contraire. Que ça doit être chouette de vivre ici. La ville de la naranja 🍊et de la paella, traversée dans toute sa longueur par une large coulée verte en contrebas de la ville, sur laquelle on marche nez au vent, on prend son temps, on joue, on court, on bronze, on flirte, on lit jusqu’à tomber sur ce parc ahurissant : un Gulliver géant allongé et sur lequel les enfants sont invités à se jeter, à dévaler sur ses cheveux ou ses bottes et à marcher sur son ventre. Une ville verte accolée à la mer dans laquelle il fait bon flâner.
Bref, 25000 pas à Valencia, une paella, 3 zumos de naranja et puis s’en va !
Étape 8 : le kif de se jeter à l’eau en février. Le parc naturel de Cabo de Gata.
Je n’attendais pas grand chose des côtes du sud de l’Espagne ultra urbanisées mais c’était sans compter le parc de Cabo de Gata dans la province d’Almería. Plages vierges, falaises abruptes, et eaux cristallines ; un environnement naturel préservé à la beauté brute et sauvage. À voir : la Playa de los Genoveses, la Playa de Mónsul & la Cala de San Pedro où vit à l’année une communauté hippie.
On est restés 3 jours dans la région d’Almeria.
Si le parc de Cabo de Gata est un lieu préservé, les abords d’Almeria (région qui bénéficie du climat le plus sec d’Europe) sont remplis de serres sur des kilomètres de vallées se jetant sur la Méditerranée. Un paysage aussi étonnant que désolant. Sur les petites routes qui longent ces kilomètres de tomates qui poussent sous bâche, on croise les travailleurs venus de l’autre côté de la Méditerranée, repartir en trottinette ou à vélo. On est face à l’Algerie, et alors que le passage par les eaux marocaines est toujours plus difficile, c’est par ici que beaucoup de migrants tentent d’arriver.