La baie de Naples compte 3 îles : Capri, Procida & Ischia. Je savais que Procida était sympa et moins bling bling que Capri mais le poids des chansons et des clichés, vous savez… J’avais tellement envie de prendre le bateau du retour et dire “Capri, c’est fini…”. Bref, nous avons passé le deuxième jour à Capri.
Et le bling bling se ressent déjà au prix de la traversée en Ferry (19€ l’aller). Nous arrivons donc au port de Capri pas franchement attrayant. rabatteurs à tire larigot pour visiter la “Grotta Azzurra“, la grotte bleue de l’île.
Nous prenons un billet pour faire le tour de Capri en bateau. Nous nous arrêterons devant toutes les grottes et passerons sous “l’Arco Naturale”. Les grottes forment des piscines naturelles où l’eau est incroyable. Le tour de l’île nous permet aussi de voir un petit port et une partie de l’île prisée des créateurs de mode italiens, de footballeurs et des stars internationales. 36000€ le m2, il faut au moins être footballeur.
De retour au port, nous montons en funiculaire dans le centre-ville de Capri quasi inaccessible à pieds (ou avec de la volonté, de la foi et de bonnes baskets). Une petite place, des bars et plusieurs boutiques de luxe. Nous empruntons les ruelles pour nous en écarter. Les chemins sont tous impeccablement entretenus et fleuris. Les hôtels 4 et 5* se suivent, les bagagistes s’affairent. Aucune voiture. Luxe, calme, volupté, fleurs et cactus. De belles vues, une végétation luxuriante, des chemins escarpés, un peu de Ré, d’Oléron et trop de St Tropez.
Si vous souhaitez continuer le week-end sur la côte amalfitaine, 2 options s’offrent à vous. Revenir à Naples et prendre un train le lendemain ou prendre un bateau de Capri pour Positano (ville phare de la côte amalfitaine). De mon côté, j’ai préféré retourner à Naples le soir venu pour ne pas m’encombrer des bagages. Demain, direction la côté amalfitaine…
Aqaba, dernier stop du voyage et première fois dans la Mer Rouge. Nous sommes à l’extrême sud du pays, à quelques encablures de l’Arabie Saoudite. Il fait 28 degrés. La plage se remplit en fin de journée : familles, ami-e-s viennent profiter du coucher de soleil et d’un dernier bain. Les touristes se rendent ici pour plonger dans ce spot qui offre, même en snorkelling, de magnifiques fonds marins. C’est aussi une destination prisée pour chiller avec de nombreux hôtels et de très bons restos.
Après un test acharné de falafels et de kunafe, c’est ici que l’on décerna les premiers titres. Les meilleurs falafels dodus, fondants, croustillants et délicieusement parfumés ? C’est évidemment dans un boui-boui qu’on les trouve. Albasha. Pour le kunafe, c’est chez Anabtawi Cafe Aqaba que l’on a goûté celui qui ne manquait de rien et n’avait rien de superflu. Version cheveux d’anges bien sûr, caramélisés, fromage filant encore tiède, arrosé d’un peu de sirop de sucre mais pas trop et surmonté d’éclats de pistaches. Nous y sommes retournés 4 fois en 24h.
La fin du déroulé d’un itinéraire parfait dans un pays qui nous aura étonnés et ravis. Si je revenais l’année dernière du Sénégal bousculée et déséquilibrée, ce voyage fut une caresse, un doux émerveillement du premier au dernier jour. Des incroyables ruines de Jerash aux châteaux du désert, de nos premiers falafels à Amman à notre bain dans la Mer Morte, du coucher de soleil de la Vallée de Dana à nos deux jours dans la cité antique de Pétra, des deux jours d’émerveillement dans le désert à ces douces journées à Aqaba.
Mes kunafe quotidiens, les « welcome to Jordan » à tous les coins de rue, tous les falafels offerts à mes enfants, tous les sourires reçus, tous les chaïs bus trop chauds, les couchers de soleil comme une promesse, les appels à la prière résonnant dans la montagne, les effluves de cardamome, les troupeaux et bédouins croisés sur les routes, l’accueil incroyable et sincère qui en dit long sur eux et plus sur nous. C’est avec ça que je repars. Merci la Jordanie 🇯🇴 ♥️
Clap de fin sur deux jours dans l’immensité du désert. Sur le trajet du retour vers le village, j’étais déjà pleine de saudade en pensant à ces souvenirs collectés qui me sembleraient loin une fois à Paris. Mais ces moments, ces paysages, ces visages croisés, rencontrés, je ne les quitte pas, jamais. Ils me construisent, me remplissent et m’aident à ma lecture du monde.
Chaque voyage m’apprend sur moi et sur les autres, sur mes croyances et mes préjugés. Ils me vident, me remplissent, me transforment et me sculptent. Et c’est ce que j’espère pour mes enfants. Pas qu’ils en gardent des souvenirs mais que ces voyages sculptent leur âme, l’agrandissent....
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