Voyage en Roumanie

Après des heures et des heures de voiture depuis Paris, après deux belles journées à Strasbourg, une découverte express et nuit à Munich, 2 jours à Vienne, 2 jours au bord du Lac Balaton en Hongrie puis la découverte de Budapest, nous arrivons en Roumanie.

Un pays malmené par les clichés, préjugés et amalgames, et sur lequel il est difficile d’obtenir des infos fiables pour préparer un voyage. L’entrée dans l’UE de la Roumanie en 2007 lui permet aujourd’hui d’avoir de meilleures liaisons routières et l’on voit apparaître des routes là où il n’y en avait pas, pour le meilleur et pour le pire. Nous avons vu défiler des paysages et reliefs multiples, des niveaux de développement très éclectiques selon les régions. Nous avons roulé sur des routes chaotiques et nous avons emprunté les quelques centaines de kilomètres d’autoroute qui ont changé la vie des roumains. Nous avons vu de nombreuses routes en train d’être construites. Des routes qui ôtent les villages de montagne de leur isolement et de leur protection aussi. Est-ce que le Progrès est toujours salutaire ? On a roulé sur des routes tout juste sèches. Des routes au bord desquelles chacun installe banc ou chaise, se pressant au premier rang.

On a découvert une région rurale où la plupart des habitants vivent en auto-suffisance. On a croisé tour à tour des troupeaux de moutons, des calèches, des Mercedes et un couple de retraités marseillais en camping car partis à la découverte des balkans. Je me suis émerveillée pour la première fois dans un cimetière et j’ai rêvé qu’ils soient tous aussi joyeux. J’ai éprouvé une grande émotion dans un monastère, j’ai vu la plus haute église en bois d’Europe et découvert les monastères peints sur pierre, on a mangé des Kürtőskalács (chimney cakes) plus grands que mon fils, et au moins 10 fois de la carpe après l’avoir nous-même choisie dans un bassin, on a fait une overdose de mamaliga (bouillie de farine de maïs), de Ciorba par 40°c, et on a rarement attendu plus longtemps pour manger au resto, parfois 3h. Et on s’est foutu du temps, on lui a rigolé à la gueule car ici même le cimetière est joyeux.

Pourquoi aller en Roumanie ?

  • Découvrir un pays préservé du tourisme
  • Se sentir complètement dépaysé en restant dans l’UE
  • Profiter d’une multitude de paysages, reliefs, ambiance
  • Voir l’un des plus beaux cimetières du monde
  • Découvrir un patrimoine riche et préservé
  • Flâner dans des villes à taille humaine où il fait follement bon vivre
  • “Profiter” d’un rapport qualité-prix imbattable en Europe

En pratique :

  • Pour découvrir le Nord du Pays, la location d’une voiture me semble indispensable
  • Il y a de très mauvaises routes dans le nord du Pays notamment entre les Maramures et la Bucovine
  • Il vaut mieux choisir de loger en chambre d’hôtes et il y a de toute manière peu d’hôtels dans certaines régions
  • On loge pour 25€ la nuit dans le Nord du Pays. Pour 35€, nous avons dormi dans de bons hôtels avec piscine et petit-déjeuners.
  • On mange pour 5 à 7€ par personne au resto, mais hors ville, l’attente peut-être surprenante… Mieux vaut avoir de quoi grignoter en attendant.
  • Nous n’avons eu aucun souci : ni violence, arnaque, racisme…

ITINÉRAIRE

Région des Maramures

Les Maramures, au Nord Ouest de la Roumanie, est une région rurale et traditionnelle. La grande majorité des habitants cultivent la terre, la plupart vivent en auto-suffisance, chacun détient quelques poules, parfois des moutons, des vaches et des chevaux. Non, ce ne sont pas des cabanes ce que vous voyez mais des bottes de foin. Des meules de foin comme celles-ci ne se trouvent nulle part ailleurs sur terre. Il s’agit d’une technique de séchage où rien n’est laissé au hasard. Les compétences nécessaires pour construire la botte de foin parfaite ont été transmises de génération en génération depuis plus d’un millénaire. Des piquets sont alignés de manière pyramidale pour former un trépied qui soutient le foin. Si le séchage est la clé d’une bonne meule, il y a également le gerbage et le bottelage. Moi qui ne connaissait que le rhume…

A voir

  • Une multitude de petits villages à visiter au coeur de cette région agricole
  • Un lieu surprenant et somptueux de poésie : le cimetière joyeux de Sapanta, à la frontière ukrainienne.
  • Un monastère orthodoxe : Barsana qui compte la plus haute église en bois d’Europe. Il semble dater de du 14eme siècle. Pas d’obsolescence programmée à l’époque 😅 même si, détruit par les tatares, il fut reconstruit au 18ème. Beau, magnifique, calme, paisible, une très belle étape.

Hébergement testé et conseillé : Pension La Taticu. Chambre très confortable et spacieuse, piscine, petit-déj : 35€

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Cimetière joyeux de Sapanta : les tombes sont ornées de stèles funéraires en bois, peintes en couleurs vives, avec une gravure de type naïfreprésentant une scène de la vie, une activité ou les causes du décès de la personne inhumée, accompagnés d’un poème, parfois nostalgique, parfois humoristique, dédié à la mémoire du mort.

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Route des Maramures à la Bucovine

Sur la route entre les Maramures et la Bucovine en Moldavie, on trouve de nombreux vendeurs de miel alors que les tziganes vendent champignons et myrtilles que l’on trouve en abondance dans cette région.

La route est longue, nous avons donc fait une halte un peu au milieu de nul part dans une pension où nous avons rencontré des allemands venus faire de la randonnée dans les montagnes. Je vous recommande cet établissement pour faire étape durant la nuit.

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La Bucovine

La Bucovine est aussi authentique que les Maramures même si les somptueux monastères peints sur pierre attirent des touristes. Nous avons dormi chez l’habitant, dans une famille hypra accueillante, je recommande chaleureusement cet établissement. Nous y avons aussi très bien mangé. Tous plus accueillants les uns que les autres.

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Brasov

Ancienne cité saxonne aux toits ocres entourée par la chaîne des Carpates et à quelques kilomètres du Château de Bran, le château dit de Dracula… Une ville dynamique et douce, piétonne, animée et accueillante. Des entreprises françaises à la sortie de la ville semblent s’être implantées ici. Et si on restait ici ?

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Sibiu

Sibiu. Vous pensiez que les murs avaient des oreilles ? Ici, TOUS les toits ont des yeux. Les façades sont toutes colorées, le centre ville fortifié piéton. La rue Crémieux n’a qu’à bien se tenir, ici le pastel veille. Dernière étape de notre road trip en Roumanie même si nous nous arrêterons une nuit à Timisoara avant de mettre le cap vers Ljubljana…

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2 Responses
  • Sam
    juillet 9, 2018

    Très sympa cette destination. On ne s’attend pas à ça, mais c’est très joli.

  • Camille
    août 6, 2018

    Je te lis régulièrement (et d’ailleurs je t’envoie tout mon courage pour cette période compliquée…) mais c’est la première fois que je t’écris.

    La marraine de mon frère est helvético-roumaine et elle tenait absolument à nous faire découvrir son pays au-delà des clichés. Il y a 8 ans (déjà!) nous avons fait quasiment le même parcours en passant aussi par Cluj et Iasi et j’en garde un souvenir extraordinaire par la beauté des paysages et la générosité des locaux.

    Cette année, mes parents poursuivent le périple avec elle en faisant tout le delta du Danube !

    PS : j’aime beaucoup tes billets sur les lieux où manger avec tel ou tel critère à Paris ou les hébergements/week-ends à plus ou moins de distance. C’est top, merci beaucoup 🙂

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